- Septembre 2014 ; la PMA en danger
- septembre 2016 : lettre ouverte aux femmes et hommes politiques
- septembre 2017 : le procès de la PMA reprend de plus belle
Mes craintes commencent à se vérifier avec les propos tenus par certaines personnes publiques ces derniers jours comme Joachim Son-Forget, qui se dit opposé à la PMA pour tous (hétéro et homo) avec des arguments d'un autre âge : cliquer ici
D'autres avant lui s'étaient exprimé, comme José Bové il y a un an : cliquer ici
Quand je lis ça, je regarde mon garçon de 10 ans et ma petite fille de 8 ans, super éveillés et qui font le bonheur de notre vie, et j'ai du mal à comprendre. Souvent d'ailleurs, ceux qui disent qu'il faut accepter de ne pas avoir d'enfants en ont déjà eux-mêmes.
Et puis, depuis plusieurs mois déjà, vous l'avez sans doute remarqué, les posts dans ma page Facebook PMA se font de plus en plus rares. L'une des principales raisons, c'est qu'il n’y a quasiment plus d’actualité médicale à partager : tout tourne autour de la "PMA pour toutes" et des débats de société autour du sujet. Un thème que je me garde bien d'aborder dans cette page tant les débats peuvent devenir houleux. Je n'anime pas une page Facebook pour gérer des conflits. L'autre raison c'est que je sature : on tourne en rond sur ce sujet et l'ambiance devient franchement malsaine.
Pour la première fois depuis que la page a été créée il y a 7 ans j’ai banni des internautes qui ont pris cette page pour un lieu de propagande. Je dois maintenant surveiller les publications comme le lait sur le feu.
Enfin, je suis régulièrement contacté par des journalistes qui me demandent de relayer des appels à témoins de couples en parcours PMA. Mais dans la plupart des cas, en creusant un peu, c'est pour animer des émission sur la PMA pour toutes. Comme si la PMA se résumait uniquement à ce débat.
Ca m'a fait repensé à cette personne à qui j'avais expliqué que j'avais eu recours à la PMA pour devenir Papa, et qui, gêné, croyait que je lui faisais mon coming out : il pensait que la PMA c'était uniquement pour les homosexuels.
J'arrête également de relayer les demandes de sondages des étudiant.e.s sur le sujet, et je réponds beaucoup moins aux messages privés qui, pour la plupart du temps, n'ont ni queue ni tête. La dégradation est nette au cours de ces dernières années.
Lorsque nous étions en parcours PMA, en 2007 et 2010, ce n'était déjà pas simple. Nos proches, nos amis et toutes les autres personnes de notre entourage n'avaient qu'une vague idée de ce qu'était la PMA. Il y avait un peu de honte autour, honte de notre stérilité et de devoir parfois exposer nos problèmes personnels pour justifier des absences au travail.
Aujourd'hui, je plains les couples qui se lancent dans ce marathon : non seulement les gens n'en ont pas une connaissance plus exacte, mais surtout, il y a autour de la PMA une forte odeur de souffre. Bref, bon courage et tenez bon !
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